Road trip en Bolivie

En bus jusqu’à Santa Cruz de la Sierra (17.07.2022 au 19.07.2022)

Le lendemain de notre arrivée à La Paz, nous nous réveillons dans notre hôtel tout confort et nous profitons du buffet du petit déjeuner. Les vacances sans vélo commencent !
Après une matinée à l’hôtel, nous sortons manger dans un restaurant indien. Qui dit grande ville, dit aussi finit le pollo broaster à tous les repas ! Nous rejoignons Axelle et Etienne (@vamomonos) en début d’après-midi. Pour la petite histoire, Etienne est une des andouilles à vélo que nous avions rencontré en Argentine, puis suivi sur la Carretera austral au Chili. La Bolivie était l’objectif à vélo des trois andouilles. Etienne a maintenant troqué son vélo contre son sac à dos (le traitre) pour voyager avec Axelle, sa copine. Nous les rejoignons donc dans une salle de grimpe très artisanale aménagée dans un hostel. Après plus de 6 mois à vélo, nos bras ont toute la peine du monde à nous tracter, et nous ne faisons pas long feu sur le mur !
Nous allons ensuite manger une glace ensemble, puis nous les quittons pour aller chercher nos sacs à l’hôtel et nous rendre au terminal de bus. Nous nous installons à nos places situées au premier rang à l’étage avec vue panoramique. Le bus part à 17h30… Bizarre, il était sensé partir à 18h. Heureusement que nous sommes arrivés suffisamment en avance ! Nous nous rendons ensuite dans un autre terminal pour récupérer d’autres voyageurs. Et là, surprise, une famille a les mêmes numéros de place que nous… Nous nous rendons alors compte que nous sommes montés dans le bus précédant le nôtre et qui avait un sacré retard. Après avoir discuté avec le chauffeur, nous avons deux options: soit rester dans ce bus et prendre deux autres places, soit attendre au terminal environ une heure, dans le meilleur des cas, que notre bus arrive. Il fait déjà nuit et froid. Nous choisissons de rester dans le bus et nous nous installons aux deux dernières places disponibles tout à l’arrière. Nous commençons notre marathon de films et séries Netflix. Un petit mal de crâne pour Jade lors du passage d’un col à 4’500 m d’altitude, quelques roupillons entre les lacets de la descente vers la jungle et un petit arrêt pour déjeuner, nous arrivons finalement à Santa Cruz de la Sierra, capitale économique de la Bolivie, plus de douze heures après notre départ. Nous prenons directement un taxi pour rejoindre l’hôtel. Fatigués par le voyage, nous sortons juste de l’hôtel pour un goûter, puis, le soir, pour manger un burger au restaurant.
Le lendemain matin, Guillaume ne se sent pas hyper bien, le burger de la veille ne semble pas être passé. Après le petit déjeuner, Guillaume s’écroule dans la chambre pour le reste de la journée. Jade profite pour faire son rappel pour la fièvre jaune dans un centre médical qui offre ce service gratuitement dans le cadre d’une campagne de vaccination.

Retrouvailles dans la jungle (20.07.2022 au 22.07.2022)

Le lendemain, pour une fois, Jade se réveille tôt et sans réveil. Guillaume quant à lui, se sent beaucoup mieux. A peine le temps de s’habiller que nous entendons toquer à la porte. Ils sont là ! Le petit déjeuner sera l’occasion des retrouvailles avec Valérie et Gilles, les parents de Jade. C’est également Noël avant l’heure car nous recevons des vêtements chauds et des pièces de rechange pour nos vélos !
La première journée avec les parents de Jade sera tranquille avec une visite du centre de Santa Cruz. La lutte contre le décalage horaire aura finalement raison de Valérie et Gilles et nous allons nous coucher tôt.
Le jour suivant, le réveil sonne aux aurores. Le programme de ces quatre prochaines semaines est totalement géré par une agence de voyage (ALAYA). C’est donc un chauffeur qui vient nous chercher devant l’hôtel pour rejoindre le Parque Nacional Amboró. Lors du trajet, nous arrivons devant un barrage mis en place par des villageois qui manifestent pour la construction d’un pont promis par le gouvernement depuis trop longtemps. Impossible de passer en voiture. Heureusement, l’agence avait prévu le coup et un second véhicule vient nous chercher de l’autre côté. Nous traversons le barrage routier (très pacifique) à pied puis continuons notre périple jusqu’à un mirador perdu sur une route en piste. Là, nous attendons une troisième voiture qui viendra nous chercher quasiment une heure plus tard. Cela nous laisse le temps d’admirer la superbe vue sur le parc national et le Refugio Los Volcanes (notre destination) que nous devinons au loin plus bas. Le véhicule arrive et nous commençons la descente sur une piste en terre vertigineuse, âme sensible s’abstenir ! Le refugio de Los volcanes est un petit coin de paradis au milieu de la jungle. Nous dînons puis nous partons en balade. Notre guide du jour nous promet une balade « suave ». La définition de « suave » est quelque peu remise en cause par les parents de Jade lorsque nous entamons une belle montée dans la jungle pour atteindre le mirador de los cóndores. Le spot est quelque peu vertigineux, mais la vue est incroyable ! La fin d’après-midi sera l’occasion de découvrir les petites cascades derrière l’hôtel. Le soir, nous profitons d’un ciel bien dégagé pour admirer les étoiles et la voie lactée avant d’aller nous coucher.
Une nouvelle balade est au programme pour la matinée du lendemain. Valérie et Gilles ne prennent pas le risque de retenter une balade « suave » et nous partons seuls avec le guide. Nous choisissons la randonnée la plus ardue qui nous permet de monter au sommet d’une des « petites » collines qui entourent le refuge. Le guide met un rythme de fou et le chemin est super escarpé. Nous sommes à mi-chemin entre de la randonnée et de la via ferrata. Nous arrivons au sommet en un temps record et trempés ! La vue est à nouveau splendide et nous en profitons pour reprendre notre souffle. La descente nous prendra quasiment le même temps que la montée. De retour au refuge, nous préparons nos affaires pour rentrer à Santa Cruz de La Sierra. Le retour se passera sans problème et sans barrage. Le repas du soir sera la première occasion de fêter l’anniversaire de Jade. Apparemment, c’est déjà le 23 juillet en Europe. La belle excuse pour un apéro !

Retour sur l’altiplano (23.07.2022 au 26.07.2022)

Réveil d’anniversaire à 6h… Quel beau cadeau ! Aujourd’hui, nous prenons un avion (shame on us) pour aller dans la ville blanche de Sucre, capitale juridique de la Bolivie, située à 2’820 m.
Après un cours vol, nous nous rendons à l’hôtel pour poser les affaires en fin de matinée. Nous profitons de la journée pour nous balader dans Sucre, réputée pour être une des plus belles villes coloniales d’Amérique du Sud. Avec ses façades blanches, son mercado central, ses parcs et ses églises, la ville est effectivement charmante et détone du reste de la Bolivie. Nous montons à pied sur le mirador de la Recoleta et buvons une bière en admirant le magnifique coucher de soleil sur la cité. Pour le « vrai » souper d’anniversaire de Jade, nous allons manger au Nativa, un excellent restaurant de la ville. Les prix sont très corrects, la nourriture excellente et l’accord mets-boissons audacieux (shots, bière…). La soirée sera très sympathique.
Le lendemain, nous faisons un aller-retour au village de Tarabucco, qui propose un très joli marché artisanal le dimanche. C’est également une bonne excuse pour faire un aller-retour en altitude et continuer l’acclimatation de Valérie et Gilles, puisque le village se situe à 3’290m.
Le jour suivant, nous devançons Valérie et Gilles pour le départ en ville. Nous nous rendons au bureau des migrations pour tenter de prolonger notre visa touristique, qui n’est que de 30 jours. Après quelques aller-retours entre le bureau des migrations et le kiosque de photocopies, nous réussissons enfin à avoir tous les papiers et obtenons notre tampon pour un mois de plus. Nous débutons finalement la visite de la ville avec une demi-heure de retard. Nous parcourons plusieurs musées, le couvent de la Recoleta et le templo San Francisco, le tout agrémenté par les anecdotes interessantes de notre guide.
En début d’après-midi, c’est le grand départ pour Potosí, une des villes les plus hautes du monde avec ses 4’070m d’altitude. C’est une première pour Valérie et Gilles, et c’est un peu stressés que nous attaquons la montée. Nous arrivons finalement à Potosi en fin d’après-midi. Toujours pas de signe de mal de l’altitude, nous sommes un peu rassurés.
Au réveil du lendemain, nous apprenons que Gilles n’a pas passé une très bonne nuit. Se sentant un peu patraque, il décide de faire l’impasse sur la visite prévue des mines. Valérie étant claustrophobe, ils iront ensemble à la pharmacie trouver des médicaments contre le mal d’altitude. Nous nous rendons donc tous les deux aux mines d’argent du Cerro Rico, la grande montagne surplombant la ville. Après nous être habillés avec des vêtements de protection, et être allés acheter des cadeaux pour les mineurs (alcool, tabac, feuilles de coca et dynamite), nous nous rendons à l’entrée d’un des boyaux. Nous nous enfonçons sous terre jusqu’à atteindre un petit sanctuaire où trône une statue du Tio, dieu du monde souterrain et des enfers. Celle-ci est recouverte d’offrandes (cigarettes, alcool, feuilles de coca) données par les mineurs, afin d’en obtenir la bienveillance. Les conditions de travail y sont extrêmes. Dans la semi-pénombre, nous croisons quelques mineurs poussant par deux, et à la force de leurs jambes, un chariot rempli de gravas. Nous leur offrons nos quelques présents et ressortons de la mine avec un sentiment mitigé, mélange de compassion et d’admiration pour les mineurs, et de culpabilité pour le côté « voyeur » de la visite. Nous retournons à l’hôtel retrouver Valérie et Gilles, qui va mieux. Pour midi, nous suivons la recommandation du guide et allons goûter une des spécialités de Potosi, le K’alaphurka. Le plat se compose d’une soupe de légumes, de maïs et de viande dans laquelle des pierres volcaniques très chaudes sont posées, la faisant bouillir. Après quelques bouchées, nous nous rendons compte que l’on avait omis de nous préciser que le caractère volcanique du plat se retrouve également dans l’assaisonnement… ça pique ! L’après-midi, nous nous rendons à la Casa de la Moneda. Là, nous y apprenons qu’au XVIIe siècle, grâce à ses mines d’argent, Potosí était la ville la plus peuplée d’Amérique et comprenait plus d’habitants qu’à Paris, Londres, Rome ou Séville à la même époque. Le soir, nous profitons d’un restaurant touristique moins spicy.

La traversée du Sud Lipez (27.07.2022 au 31.07.2022)

Nous laissons Potosí et ses mines d’argent derrière nous pour partir en direction la ville de Tupiza. Nous y arrivons en fin de matinée. Drôle d’impression de retrouver une ville traversée en vélo quelques semaines plus tôt ! Après avoir dîner, nous rencontrons Fabio, qui sera notre chauffeur pour les prochains jours. Nous passons l’après-midi dans des quebradas situées au sud de la ville. Les paysages sont déjà magnifiques. Le soir, nous profitons de notre dernier restaurant avant la grande traversée du désert !
L’aventure commence par un départ matinal. Lors des huit prochains jours, nous serons donc tous les quatre dans un 4x4 accompagnés de Fabio, notre chauffeur, et de Pamela, qui s’occupe des repas. Les paysages changent rapidement et deviennent de plus en plus désertiques. Nous faisons un arrêt à la Ciudad Del encuentro, une imposante formation rocheuse au milieu du désert. Nous en profitons pour faire une randonnée d’une heure pendant que Gilles et Valérie se baladent à proximité de la voiture. Nous reprenons la route pour rejoindre un hôtel communautaire dans le petit village de San Pablo de Lipez. Le souper préparé par Pamela est très bon et, après avoir admiré le coucher de soleil, nous ne tardons pas à rejoindre nos chambres. Nous nous glissons sous les épaisses couvertures, derniers remparts aux températures frigorifiques dans ces auberges sans chauffage.
Le lendemain, nous prenons la direction de la ciudad de Roma, une gigantesque formation rocheuse. Nous nous rendons au niveau d’un mirador quelques kilomètres plus au nord du site… espectacular ! L’après-midi, nous passons dans le village abandonné de San Antonio del Nuevo Mundo puis nous montons en altitude jusqu’à atteindre plus de 4’800 m d’altitude. Ça y est, nous avons dépassé le Mont Blanc et ses 4’808 m ! Tout le monde se porte toujours bien. Le soir, nous arrivons dans une petite auberge qui a même une douche bien chaude.
Le troisième jour du roadtrip, nous rentrons dans la réserve nationale Eduardo Avaroa, où nous enchainons les points de vue magnifiques. Entre lagunes peuplées de flamands roses, désert et volcans, nous sommes émerveillés par la beauté et la singularité des lieux. Nous descendons ensuite jusqu’aux Laguna Verde et Laguna Blanca, qui marquent la frontière entre la Bolivie et le Chili. Nous faisons quelques pas hors de la voiture, mais les températures bien frisquettes accompagnées d’un fort vent nous passent l’envie de rester trop longtemps à découvert. Nous dînons au niveau des thermes de Polques. Seule Jade aura le courage d’aller se baigner dans la piscine thermale, qui s’avère finalement être plus chaude qu’imaginée. L’après-midi, nous nous arrêtons au Sol de Manana, site constitué de champs de geysers, de fumerolles et de mares de boue. C’est aussi l’endroit le plus haut en altitude que nous ferons, tout proche des 5’000 m. Pour finir la journée en beauté, nous rejoignons la très populaire Laguna Colorada. Avec ses eaux aux différentes nuances de rose, bleu et blanc, peuplées de flamands roses et d’alpagas qui broutent sur les bords, le tout entouré de volcans, le site nous offre un spectacle à couper le souffle. Nous passons un long moment à nous promener sur les berges de la Laguna, à photographier les alpagas et à profiter de ce splendide endroit. Nous rentrons ensuite à l’hôtel et profitons d’une douche solaire plus ou moins chaude. Il fait vraiment froid et nous nous réfugions dans nos lits en attendant l’heure du souper. Après le repas, nous empilons toutes nos couches et sortons pour profiter de la pureté du ciel étoilé, tandis que les parents préfèrent rester au chaud. Après 45 minutes dehors sous un magnifique ciel étoilé, nous rentrons émerveillés, mais frigorifiés.
Au réveil, les fenêtres des chambres sont givrées à l’intérieur. C’est donc emmitouflés dans leur doudoune que Valérie et Gilles ont passé la nuit. Après le déjeuner, nous nous réchauffons au soleil avant de reprendre la route au milieu des lagunes et des déserts. Nous nous arrêtons à l’Arbol de Piedra, champ de pierres au milieu d’une vaste étendue de sable, pour faire des photos. Nous reprenons la route qui nous mène à nouveau à proximité du Chili. Nous sommes le dernier dimanche du mois, et une grande feria est organisée à l’endroit même de la frontière ouest entre la Bolivie et le Chili. Télévisions, boissons, sacs de nourritures, vêtements, tout se vend dans ce marché à l’air libre, au milieu du désert aux faux airs de Tatooine. Nous traversons ensuite un petit salar avant d’arriver à San Juan, petit village aux portes du Salar d’Uyuni. Là, nous nous rendons au musée Necropolis. Le site permet de voir les sites funéraires d’un peuple pré-incas, qui conservait ses momies dans des « bulles » de corail laissées par une ancienne mer. Nous étions un peu sceptiques sur le fait d’aller voir des momies, mais finalement l’expérience est moins macabre qu’imaginée, et la visite s’est avérée super intéressante. Nous regagnons ensuite notre hôtel, dont les murs et même les lits sont construits avec des briques de sel. L’endroit est vraiment très mignon et, comble du confort, il y a même un poêle à bois dans la salle commune.

Du Salar d’Uyuni à La Paz (01.08.2022 au 04.08.2022)

Le lendemain, nous allons visiter la Gruta de las Galaxias. Cette minuscule grotte de calcaire, issue d’algues et de coraux pétrifiés vestiges d’une ancienne mer, vaut le coup d’oeil. Nous partons ensuite en direction du fameux salar d’Uyuni. Cette seconde visite pour nous est toujours aussi magique. Nous roulons dans cette immensité blanche jusqu’à atteindre l’île d’Incahuasi. Nous faisons la petite marche sur l’île aux cactus, le temps que Fabio change une pièce de son 4x4 qui vient d’être amenée par une autre voiture de l’agence, jolie organisation ! Avant de reprendre la route, nous prenons quelques minutes pour faire la traditionnelle session de photo kitsch. Nous arrivons dans notre auberge du soir à la sortie du Salar. Un bébé vigogne du nom de Cusco nous accueille. Les propriétaires l’ont recueilli après la mort de sa mère.
Le jour suivant, nous montons sur les flancs du volcan Tunupa. Après la visite du Cementerio de Chullpas, sépulture de momies située dans une grotte, nous montons à pied jusqu’au premier mirador, tandis que Valérie et Gilles rejoignent la voiture tranquillement. Volcan d’un côté, salar de l’autre, nous en prenons plein les mirettes. L’après-midi sera marquée par deux passages de rivière en voiture assez impressionnants. Nous arrivons en fin d’après-midi au village de Chipaya, où nous devions dormir dans un hôtel communautaire. Malheureusement, le village n’a plus d’électricité et donc d’eau suite à la chute d’un poteau électrique. Dommage, les maisons construites en cercle, architecture typique de la région, étaient très charmantes. Le plan B du guide est activé, et nous allons finalement jusqu’à Sabaya pour trouver un hôtel disponible. Comme toujours, nous laissons le choix de la chambre à Valérie et Gilles, et ils se retrouvent pour la deuxième fois d’affilée avec une douche froide.
Le lendemain, nous reprenons la route alors que le vent s’est levé, augmentant encore la sensation de froid. Bien au chaud dans la voiture, nous ne nous lassons pas des paysages désertiques traversés, ponctués de lagunes et de volcans. Rapidement, nous commençons à apercevoir le volcan Sajama, plus haut sommet de Bolivie du haut de ses 6’542 m d’altitude. Il nous guidera jusqu’à la fin de la journée dans le petit village éponyme situé à 4’300 m d’altitude, où nous logeons. Nous n’avons jamais dormi aussi haut depuis le début du roadtrip. Les chambres d’hôtel sont des petites constructions typiques, mais très mal isolées. Il y fait un froid de canard. Nous mettons toutes nos couches pour la soirée. Au moment de dormir, Valérie et Gilles s’équipent de leur doudoune, bonnet et gants. Jade devra même s’enrouler dans une écharpe en cashmere prêtée par Valérie en complément des épaisses couvertures. Notre dernière nuit du roadtrip aura donc été celle de tous les extrêmes.
Pour ce dernier jour de roadtrip, nous traversons une multitude de canyons avant d’atteindre El Alto. La vue panoramique sur La Paz, toujours aussi spectaculaire, s’offre à nous. Après une petite photo au sommet du canyon, Fabio et Pamela nous déposent à notre hôtel, et nous les remercions pour ces jours de roadtrip incroyables. Le soir, nous profitons d’être de retour dans la capitale administrative du pays pour une bonne douche chaude, manger un burger et boire une bière avant d’aller se coucher tôt, fatigués par cette épique traversée.

La Paz et le Lac Titicaca (05.08.2022 au 10.08.2022)

Les deux jours suivants sont réservés à la visite de la ville de La Paz avec notre guide Laurence, une française établie sur place. Le premier jour, nous profitons des téléphériques pour faire une promenade aérienne, voir la Valle de la Luna, faire quelques musées et visiter le centre historique de la ville. La journée du 06 août, jour de fête nationale, est consacrée à parcourir le marché artisanal et faire quelques achats souvenirs.
Le lendemain, nous partons en direction du lac Titicaca, plus haut lac navigable du monde à 3’800m d'altitude. Arrivés à Tiquina, nous descendons de la voiture pour passer le détroit du même nom en pirogue motorisée, tandis que la voiture le traverse sur un bac. Nous rejoignons finalement la ville portuaire de Copacabana en pleine fête. Durant tout le mois d’août, un grand nombre de personnes se rendent à Copacabana pour venir bénir leur… voiture ! À notre arrivée, les rues sont donc bondées d’automobiles décorées de guirlandes et de confettis, venant de toute la Bolivie et du Pérou voisin. Le chauffeur nous dépose à l’entrée de la ville, et nous traversons les festivités jusqu’à notre hôtel à pied. Nous montons ensuite au sommet du Cerro Calvario surplombant la ville, pendant que Gilles et Valérie profitent tranquillement de la belle vue sur le lac depuis l’hôtel. Le chemin de croix est bondé, et la plateforme au sommet encore plus car les gens attendent pour une autre bénédiction. Le point de vue sur le lac est tout de même magnifique et nous prenons quelques photos avant de redescendre admirer le coucher du soleil au bord de l'eau. Le souper sera l’occasion de goûter la fameuse truite du lac… délicieux !
Le jour suivant, nous embarquons sur un bateau, direction l’Isla Del sol, berceau de la civilisation Inca. Après 1h30 de traversée, nous débarquons sur l’île. Les paysages qui se montrent à nous sont bien différents de ce que nous avons pu voir jusqu’à présent. Alors que les bords du lac sont plutôt secs avec peu d’arbres, nous nous retrouvons ici entourés de végétation verdoyante et de fleurs. L’île est dépourvue de voiture, et c’est donc à pied que nous attaquons la centaine de mètres de dénivelé faite d’escaliers qui nous sépare de notre gîte. Défi vaillamment relevé par nos deux nouveaux sportifs. Pour nous remettre de tous ces efforts, nous prenons une infusion de muña, une herbe typique de la région au goût mentholée, réputée pour ces bienfaits pour l’altitude et la digestion. Nous nous promenons ensuite sur l’île et allons voir le Templo del Sol alors en rénovation. Nous rentrons ensuite à l'hôtel, où nous savourons la vue pittoresque sur le lac et l'Isla de la Luna.
Le lendemain, nous redescendons à l’embarcadère pour prendre un bateau et rejoindre le petit village de Santiago de Okola. Nous sommes accueillis par une famille locale, chez qui nous passerons la nuit. Après avoir mangé un repas traditionnel composé de maïs, fèves et fromage, nous allons faire la balade du « Dragon Dormido » accompagné de Ismaël, l’un des fils de la famille, avant de rejoindre Gilles et Valérie au bord du lac.
Le lendemain, nous ferons une balade tous les 4 en suivant les berges du lac jusqu’à l’Isla de la Tortuga. Puis nous reprenons la voiture pour retourner à La Paz.

Entre jungle et cordillère (11.08.2022 au 14.08.2022)

Depuis La Paz, nous repartons le lendemain en direction de la ville de Coroico. Pour y aller, nous devons tout d’abord franchir un col à 4’700 m d’altitude. Puis, nous redescendons le long d’une jolie route goudronnée, sur laquelle nous croisons quelques VTT qui s’apprêtent à rejoindre la fameuse Carretera de la Muerta. Quelques kilomètres en-dessous du col, nous atteignons effectivement le début de la route, qui a la réputation d'être l'une des routes les plus dangereuses et meurtrières du monde. Aujourd’hui, heureusement, une nouvelle route a été construite. L’ancienne route est cependant toujours utilisable, et fait notamment la joie des cyclistes en quête de sensations fortes. Au court de notre descente, la jungle remplace peu à peu les paysages désertiques de l’altiplano. Arrivés à Coroico, nous nous retrouvons entourés de bananiers, champs de canne à sucre et fruits exotiques. Nous sommes seulement à 100 km de La Paz, mais le changement de décor est saisissant. Après avoir visité le marché de la ville, nous retrouvons Véronique et Bernard, qui étaient dans le coin, pour le repas du midi. L’après-midi, nous faisons une petite balade jusqu’à la Cascada San Jacinto avant de retourner à La Paz.
Le lendemain, la journée est consacrée à la visite du site archéologique de Tiwanaku, pas très loin des rives du lac Titicaca et de la frontière avec le Pérou. La civilisation Tiwanaku est une civilisation pré-inca qui a dominé une grande partie des Andes entre le Ve et XIe siècle. Cette dernière est connue par sa grande maitrise de la taille de la pierre. Le site, partiellement restauré, nous donne une bonne idée de la grandeur de la cité et du savoir-faire de ses bâtisseurs. Après cette découverte très intéressante, nous retournons sur La Paz en fin de journée.
Le jour suivant, nous partons pour les deux derniers jours d’ « excursion » avec Valérie et Gilles. Direction… La Cordillera Real ! Cette splendide chaîne de montagnes aux sommets enneigés nous émerveillait déjà lorsque nous étions à La Paz ou autour du Lac Titicaca. Nous nous rendons donc au village de Tuni où nous sommes accueillis par la famille d’Andres (@la_maison_de_andres) et Solveig, une française de passage actuellement en bénévolat dans la famille. Andres a appris le français à l’alliance française de La Paz, et accueille maintenant des touristes dans sa maison pour partager avec eux son quotidien et ses traditions. La famille est super accueillante et l’ambiance très agréable. Nous faisons une balade au bord de la Laguna de Tuni avant de retourner chez Andres, afin d’assister à une présentation du filage et du tissage de la laine d’alpaga. Nous sommes ensuite invités à mettre la théorie en pratique, avec plus ou moins de réussite ! S’en suit un petit cours sur les herbes médicinales, puis de cuisine. Dans un four traditionnel en céramique, nous faisons du pop-corn avec du maïs et nous toastons du blé. Le blé sera finalement moulu à la force de nos petits bras de façon traditionnelle, entre deux pierres. La farine ainsi obtenue, mélangée à du sucre, du chocolat en poudre et du thé servira de goûter… plutôt bon et sacrément nourrissant ! Pour bien terminer la journée, nous nous faisons habiller en vêtements traditionnels, avec poncho pour les hommes et jupes pour les femmes pour devenir de vraies cholitas ! Après une photo devant l’imposante montagne du Huyana Potosi, nous jouons aux bergers et ramenons les alpagas dans leur enclos. Pour lutter contre le froid qui arrive avec le coucher du soleil, la famille d’Andres nous entraine pour une demi-heure de danse traditionnelle endiablée dans le salon. C’est bon, nous avons assez chaud pour toute la soirée maintenant ! Après le souper, nous partons nous coucher avec de beaux souvenirs de cette journée.
Le lendemain, nous partons faire une randonnée avec le fils d’Andrès pendant que Gilles et Valérie font la grasse matinée. Nous rejoignons le sommet d’une petite montagne située à 4’800 m, qui nous offre une vue splendide sur la cordillère royale. De retour à la maison d’Andres, nous concoctons tous ensemble le repas du midi : la patchamanka. Le plat est composé de viande et de légumes en papillote, accompagnés de patates et bananes plantains. Le tout est cuit enterré avec des cailloux chauds pendant une heure. En attendant, nous allons voir la réserve de patates déshydratées de la famille : les chuños. Ce procédé, très utilisé dans la cuisine bolivienne, permet de conserver les patates durant plusieurs années. Après nous être régalés et avoir fait nos adieux à nos hôtes, nous rentrons à La Paz pour notre dernière soirée en compagnie de Valérie et Gilles. Celle-ci se déroulera autour d'un bon repas accompagné de cocktails au Chuflay (eau de vie de raisin) et de vin bolivien. Les quatre semaines sont passées à une vitesse folle, mais les souvenirs perdureront encore pour longtemps ! Merci d’être venu ♥

Coups de coeur

Parque Nacional Amboró: Refugio de los Volcanes — Petit coin de nature tout confort au milieu du parc national avec jolis points de vue et randonnées
Sucre: Restaurant Nativa — Restaurant style gastronomique avec une bonne nourriture et des prix abordables
Sur Lipez: Laguna Colorada — Laguna aux eaux bleues, blanches et roses au milieu du désert et des volcans. Panorama inoubliable !
Uyuni: Salar d’Uyuni — Immense désert de sel blanc. Le traverser en voiture est encore une fois une expérience incroyable, même après y être passé en vélo
Tuni: La maison de Andres — Séjour en immersion dans une famille d’une incroyable gentillesse pour partager leur quotidien et leurs traditions