stages
14 stages
distance
952 km
ascent
5'574 m
altitude
4'244 m
3'707 m
2'831 m
time
74 h

L'Altiplano bolivien

Premiers coups de pédale en Bolivie (30.06.2022 au 01.07.2022)

Après notre dernière nuit en Argentine, un seul objectif : retirer de l’argent au Western Union afin de payer notre hôtel. Guillaume se rend une première fois au bureau de poste à l’ouverture, mais revient bredouille : les retraits ne se font qu’à partir de 10h. En attendant, nous prenons le petit déjeuner en compagnie de Marie, Juan, Coralie et Natan, les 2 autres couples de cyclovoyageurs. Guillaume retourne au Western Union à 10h et, après une heure d’attente et de la paperasse digne de l’ESTA américain, il parvient à finaliser la transaction ! L’hôtel payé, nous préparons les vélos, discutons encore un peu avec Marie et Juan pour s’échanger nos recommandations respectives, puis nous voilà en route pour la frontière. Les deux pays sont séparés par la rivière de la Quiaca. Pour la traverser, deux possibilités : le pont officiel ou la passerelle adjacente, où passe un flux de piétons et de marchandises ininterrompu. Nous choisissons la première option. Notre passage de frontière prend cinq minutes… à se demander si nous n’avons pas loupé une étape. La différence avec l’Argentine est frappante. Les bâtiments semblent tous en cours de construction, les rues sont remplies de vendeurs ambulants, et beaucoup de femmes portent les vêtements traditionnels. Nous venons d’arriver dans un autre monde !
Nous allons directement dans un hôtel afin d’y laisser toutes nos affaires et vélos avant de faire les formalités habituelles lors de l’arrivée dans un nouveau pays. Nous négocions à nouveau une chambre à crédit, car nous n’avons pas encore de BOB (abréviation sympathique de la monnaie boliviano). Nous partons donc en ville pour changer tous nos pesos argentins et chiliens, acheter une carte SIM pour les natels et manger. Malgré les nombreux récits d’intoxication alimentaire transmis par les voyageurs rencontrés ayant séjourné en Bolivie, nous ne trouvons que des gargotes de rue et décidons tout de même de nous y aventurer. Plus qu’à espérer que notre estomac appréciera autant que nos papilles. Nous essayons ensuite de trouver de quoi faire des sandwichs pour le diner du lendemain, mais impossible de dénicher un supermarché. En Bolivie, tout se vend dans des petites « tiendas ». Après avoir trouvé la tienda qui vend du pain, puis celle qui vend du fromage, nous sommes enfin prêts pour la route du lendemain. Le soir, nous allons déguster pour la première fois le plat national bolivien, le pollo broaster, repas composé de poulet frit, frites et riz, dans un des seuls restaurants de la ville.
Le lendemain, après un petit déjeuner à l’hôtel, nous prenons la route pour notre première étape en Bolivie. Le début de journée ressemble fortement à nos dernières étapes en Argentine, à travers une pampa aride et plate. En milieu de journée, nous débutons notre descente du jour longue de 15 km. Arrivés au pied de celle-ci, les paysages ont bien changé. Nous sommes maintenant entourés de canyons et roulons le long d’une route qui serpente et vallonne. C’est très joli. Les derniers kilomètres pour atteindre Tupiza sont accompagnés d’un fort vent de face. Après avoir fait les courses pour les prochains jours dans les différentes tiendas de la ville, nous rejoignons Coralie et Natan, ainsi que Véronique et Bernard, dans une auberge un peu en dehors du centre. C’est d’ailleurs en compagnie de ces deux derniers que nous allons ensuite souper en ville. Nous revenons tôt à l’hôtel afin de passer une bonne nuit, avant d’affronter la traversée entre Tupiza et Uyuni.
Selon les retours des différents voyageurs, ce trajet devrait nous prendre 3 jours plutôt éprouvants. Jade hésitera d’ailleurs fortement à prendre le train, mais décidera finalement d’accompagner Guillaume. Va-t-elle regretter son choix courageux ?

Découverte de l’Altiplano pas si plano (02.07.2022 au 04.07.2022)

Nous nous réveillons tôt, déjeunons et nous voilà prêts à prendre la route. Au moment de partir, Bernard sort même de « passe-partout » pour nous souhaiter une bonne route, trop gentil ! Le début de l’étape est vallonné, mais nous avançons à un bon rythme sur cette route qui semble toute neuve. Petite sueur froide lors de l’apparition d’un tronçon en ripio, qui sera heureusement assez court. Nous arrivons rapidement au pied de LA montée et, avec elle, le début des difficultés ! La pente est ardue et le vent n’est pas à notre avantage. Même les camions semblent souffrir et sont obligés de faire des pauses. Nous décidons d’atteindre le sommet de la montée principale avant de dîner. L’après-midi est déjà bien avancé et le vent est toujours bien fort lorsque nous y arrivons. Nous mangeons en vitesse en buvant une tisane de feuilles de coca pour nous aider à nous acclimater à l’altitude. Et c’est reparti ! Nous entamons une petite descente avant d’attaquer une autre montée et… SURPRISE : elle est en travaux et non revêtue ! Moralement, ça fait mal. Comble du bonheur, nous sommes empoussiérés par une myriade de voitures, alors que le trafic avait été quasi inexistant jusque-là. Heureusement, un peu avant la fin de la montée, le goudron revient et nous atteignons rapidement le plateau à 4’200 m. La fin de l’étape est bien compliquée pour Jade, qui souffre de crampes au ventre et qui commence à sentir sa patte folle picoter. Nous décidons de rejoindre un spot iOverlander un peu plus loin. Nous y arrivons avec les derniers rayons de soleil et montons rapidement le camp, juste avant que l’interrupteur « froid polaire » s’enclenche. Jade se replie dans la tente pour éviter de trop se refroidir tandis que Guillaume cuisine dehors. Au moment de faire la vaisselle, l’eau gèle quasi instantanément, le froid est donc bien réel. Quelques photos de la voie lactée plus tard, nous nous barricadons dans nos sacs de couchage. Le sommeil est perturbé par le froid et l’altitude, et Jade se réveille à 3h00 du matin avec les pieds gelés.
La fin de la nuit est pénible, faite de longs moments d’éveil entrecoupés de courts endormissements. Le soleil n’est pas encore levé et le froid encore mordant lorsque le réveil sonne. Nous déjeunons donc dans la tente, puis démontons le camp. Au moment de reprendre la route, nous avons encore l’espoir de rejoindre Uyuni dans la journée. Notre objectif sera rapidement abandonné : nous sommes crevés et malgré le retour du soleil, il fait toujours très froid et un fort vent de face s’est levé. Nous décidons donc de rejoindre le village minier d’Atocha. Nous y arrivons à 13h « au bout du slip ». Au même moment, Véronique et Bernard débarquent sur la place principale. C’est l’occasion d’aller diner avec eux dans un petit restaurant du village. Ils repartent ensuite et nous nous mettons en quête d’un hébergement. La tâche s’avère plus difficile que prévue et, après plus d’une heure à tourner en rond, nous nous asseyons bredouilles sur la place du village, en face d’une auberge visiblement fermée. Miracle, la dueña (propriétaire) arrive. La chambre est précaire et, les canalisations ayant gelées, il n’y a pas d’eau. Ça fera tout de même très bien l’affaire pour cette nuit ! À peine installés, Guillaume part en ville pour acheter le déjeuner du lendemain, mais tout est fermé. Entre temps, Jade s’emmitoufle dans son sac de couchage pour essayer de réchauffer ses pieds qu’elle n’a toujours pas récupérés. Ça fonctionne, mais son pied gauche devient alors très douloureux. Le soir, par chance, nous trouvons un bar-restaurant ouvert. À l’intérieur, le décor très occidental contraste avec le reste de la ville. Nous sommes les seuls clients et commandons deux Milanesa de poulet. Rien de tel pour reprendre des forces !
Le lendemain, nous nous réveillons tôt, et après avoir cherché en vain un endroit pour déjeuner, nous décidons de partir et grimper au dessus du village à la recherche du soleil pour manger quelques biscuits et une mandarine chacun. Nous repartons rapidement car il nous reste encore un gros col à passer, et le vent a tendance à se renforcer durant la journée. Après le sommet, nous entamons la descente, qui ne semble pas en être une tellement le vent de face nous freine. Au fur et à mesure que nous perdons de l’altitude, les paysages changent et les reliefs s’aplatissent. Nous traversons une zone désertique avec des dunes de sable, puis une vaste plaine à mi-chemin entre pampa et salar. La route est droite et le vent de face est toujours fort et froid. La fatigue s’accumule et le morale descend. Les derniers kilomètres paraissent interminables, mais nous parvenons finalement à Uyuni en fin d’après-midi. Épuisés, nous choisissons de prendre une chambre dans un hôtel. Les canalisations ayant également gelées, nous attendons, un peu perplexes, le retour de l’eau courante promis par le gérant pour notre première douche depuis notre départ de Tupiza. Cette longue heure d’attente sera l’occasion d’auto-diagnostiquer la douleur toujours présente au pied gauche de Jade. Après avoir écarté le cancer du pied (#doctissimo), il semble probable que ses orteils souffrent d’engelures. L’eau finit par revenir et, après une douche bienvenue, nous sortons en ville à la recherche d’un restaurant ouvert. La plupart des établissements sont fermés, apparemment en lien avec les barrages routiers qui bloquent la ville, mais nous trouvons finalement un pizzeria ouverte dans le quartier touristique. Pas totalement rassasiés, nous cherchons une tienda ouverte sur le chemin du retour : échec. Nous allons donc nous coucher pour mettre fin à cette bien dure journée !

Jolie montée en direction d'Atocha Camping sauvage à 4'150 m Voie lactée Cerro Chorolque Descente sur la ville Maison en pisé

Uyuni et son Salar (05.07.2022 au 08.07.2022)

Nous faisons un jour de pause à Uyuni. Ce sera l’occasion de faire une lessive, des courses, de visiter le cimetière de train et de manger dans un super bon restaurant.
Nous reprenons la route le lendemain, direction Colchani, le point d’entrée du Salar d’Uyuni. Cela représente une petite étape de 20 km que nous parcourons rapidement. Nous croisons un cyclovoyageur chilien qui pousse son vélo sur le bas-côté juste avant d’arriver dans le village. Il vient de crever en sortant du Salar, et ne sait pas comment réparer sa roue. Nous l’aidons donc pour qu’il puisse rouler jusqu’à Uyuni, et repartons chacun dans notre direction. Nous trouvons un hôtel pour la nuit qui a un chauffage d’appoint, quel luxe! Nous allons ensuite dîner dans un bus aménagé en cantine sur la place centrale, ambiance « Magic Bus ». Pour le souper, la dueña nous promène à travers le village désert à la recherche d’une gargote ouverte. Nous en trouvons finalement une, et nous mangeons pour la deuxième fois du pollo broaster.
Le jour suivant, la traversée du fameux Salar d’Uyuni commence ! La sortie du village se fait sur une piste en mauvais ripio. Nous atteignons tout de même rapidement le Salar, son étendu blanche à perte de vue, et ses multiples traces de voiture ! C’est le moment de faire le bon choix ! Pour faire cette traversée du Salar, nous avons eu plein d’informations de Marielle et Jérémy (@a_velo_ungerwags), un couple de suisses en vélo qui font le même trajet que nous mais en sens inverse. Nous nous sommes ratés à Tupiza, mais nous nous écrivons désormais régulièrement sur Instagram. Leur conseil n°1: ne pas s’éloigner des traces de véhicules, le Salar est impraticable en dehors ! Nous en choisissons donc une qui semble tenir le cap direction l’île d’Incahuasi au milieu du Salar. La route semble la bonne, et nous tombons rapidement sur le monument du Paris-Dakar et la Plaza de las Banderas. Une fois ces deux attractions touristiques passées, l’aventure peut commencer ! La piste est vraiment en bon état et nous nous retrouvons rapidement au milieu de nulle part. Dans un premier temps, notre cerveau peine à accepter que nous ne roulons pas sur de la glace glissante et froide et nous susurre d’avancer prudemment. Juste le temps de nous adapter à ces conditions particulières et nous nous retrouvons déjà perdus dans l’immensité du désert. Du blanc à perte de vue et du silence, de quoi perturber nos sens ! L’expérience est vraiment unique et magique ! Après 65 km de ligne droite, à se demander parfois si nous avançons vraiment, nous décidons de quitter la trace des véhicules pour trouver un endroit où planter la tente. Les choix sont infinis ! Une fois le spot trouvé, vient le moment de respecter la tradition du « Naked cyclist ». Après avoir débattu sur le fait de garder nos chaussures ou non, c’est complètement nus que nous entamons la séance photo. Vingt minutes plus tard, et après quelques engueulades sur des sujets variés comme: « il fait froid », « ça fait mal sous les pieds », « on n’est pas au bon endroit sur la photo », « faut partir plus tôt », « cette fois c’est le dernier (passage) », la photo est enfin dans la boîte ! Nous montons le camp et profitons d’un incroyable coucher de soleil sur le Salar. La nuit se passera mieux que prévue, les températures, bien que négatives, ont été plus clémentes qu’imaginées.
À notre réveil le lendemain, le soleil tape déjà sur la tente et la réchauffe rapidement. Nous profitons de déjeuner dehors, puis prenons la route en direction de l’isla Incahuasi. La piste est en plus mauvais état ici, et nous nous faisons bien secouer. Après une heure de route, nous arrivons au pied de l’île et mangeons quelques biscuits. Nous ne faisons pas la visite de l’île car nous allons y revenir avec les parents de Jade, qui nous rendent visite dans quelques semaines. Virage à 90 degrés et cap sur le village de Tahua, au pied du volcan Tunupa. La route a été récemment damée et nous progressons vite. Nous nous arrêtons pique-niquer et faire quelques photos kitsch. La sortie du Salar est plus compliquée que prévue, car la route est immergée de quelques dizaines de centimètres d’eau. Nous empruntons un détour pour éviter la baignade et contemplons le splendide volcan Tunupa. Nous arrivons finalement dans le village qui semble désert, et trouvons une petite auberge. Nous en profitons pour rincer les vélos et prendre une douche tiédasse. La recherche d’un endroit pour souper n’est pas loin de la chasse aux trésors, mais nous finissons par trouver une tienda ouverte qui propose des hamburgers aux oeufs. Le repas est maigre pour des cyclistes affamés comme nous, et nous rentrerons manger du pain et de la confiture comme dessert. Avant de dormir, vient le moment de constater les effets du soleil : lèvres gercées pour nous deux et cloques sur les mains de Guillaume !

Magic bus-restaurant Le long des traces des 4x4 Coucher de soleil Libres Seuls face au Salar Volcán Tunupa en vue

Direction La Paz ! (09.07.2022 au 16.07.2022)

Le jour suivant, nous déjeunons dans la cour de l’auberge avant de prendre la route. C’est une petite étape de 30 km de ripio qui nous attend. Nous arrivons en début d’après-midi dans la ville de Salinas de Garci Mendoza et trouvons un hôtel avec une douche super chaude. Pour le souper, ce sera pollo broaster. Nous avons encore bien faim en sortant du restaurant et allons acheter des biscuits, que nous dévorons avant même d’avoir rejoint l’hôtel.
Le lendemain, nous avons réservé notre petit déjeuner dans un restaurant bien connu des cyclovoyageurs (qui était malheureusement fermé la veille). L’accueil d’Enzo est incroyable et le déjeuner gargantuesque ! Oeufs, lard, saucisse, pancakes, céréales, fruits, le tout agrémenté de plein d’anecdotes sur la région. Nous repartons repus pour une longue étape de 90 km. La journée n’est malheureusement pas aussi festive que le déjeuner. Le vent de face se lève et nous subissons les efforts effectués de ces derniers jours. Nous arrivons péniblement au village de Santuario de Quillacas, point de chute prévu. Après avoir fait un tour du village et questionné les habitants, nous nous rendons compte qu’il n’y a pas d’hébergement disponible ici. À cours de provisions, nous décidons de continuer jusqu’au prochain village. Nous reprenons donc la route à 17h pour 36 km supplémentaires. Heureusement, nous commençons par une descente et le vent est dans notre dos. Nous finissons par arriver à 18h30, de nuit, dans le village de Huari. Nous y trouvons une auberge à la propreté douteuse, mais avec une douche chaude, nous ne demandons pas mieux ! Pour le souper, nous dévorons à nouveau un pollo broaster, suivi de cochonneries sucrées pour combler notre faim sans fin.
Nous reprenons la route le lendemain. Depuis la sortie du Salar, les paysages sont plutôt monotones le long de la RN 1. Le vent de face n’aide pas à apprécier pleinement nos longues journées sur la selle. À midi, et faute de mieux, nous mangeons du pain avec du Manjar (confiture de lait). Nous arrivons en fin d’après-midi dans la ville de Poopo. Nous prenons une chambre dans l’hôtel Turistico, immense bâtiment avec accès aux piscines municipales, qui témoigne de sa splendeur passée. Malheureusement, l’hôtel semble un peu tomber en décrépitude aujourd’hui. Au final, nous avons une chambre bon marché, qui nous permet de nous protéger du froid. Tous les critères sont remplis ! Le repas du soir, vous devinez ? Pollo broaster avec supplément sucreries bien évidemment.
Le lendemain, nous atteignons Oruro en fin de matinée. Les entrées dans les grandes villes ne sont jamais agréables. Après avoir slalomé dans le trafic, au milieu des redoutables colectivos (mini-bus de transport collectif), nous arrivons dans une auberge où nous avons réservé deux nuits. L’auberge est parfaite, et la chambre est fonctionnelle. Nous avons une salle de bain privative 3 en 1 : lavabo, toilettes et douche super chaude dans un espace de 1 m2 !
Au programme du jour de pause : faire des lessives, des courses et manger tout SAUF du poulet !
Nous reprenons la route le 14 juillet (Allons enfants de la Patriiiiiieeeee) et débutons tôt pour éviter le vent de face annoncé. La sortie de la ville se passe facilement, et nous nous retrouvons sur l’autoroute 2x2 voies qui nous mènera jusqu’à La Paz. Le bas côté (ou BAU) est large, mais nous devons rester attentifs pour éviter les bouts de pneus, débris de verre et chiens morts qui jonchent la chaussée. La journée est toutefois assez monotone sur cette longue ligne droite altiplanique. Nous arrivons dans le village de Konani. Nous trouvons une chambre dans une auberge de routier qui fait également tienda, restaurant et toilettes publiques. Les draps sont sales et la salle de bain commune ignoble… mais bon, ça fera l’affaire pour une nuit. Il y a beaucoup de passage et nous enfermons les vélos cadenassés entre eux dans un mini-local. Au menu du soir, bien sûr encore et toujours l’incontournable pollo broaster, servi comme plat unique dans l’ensemble des lieux de restauration de la ville. Au moment de rentrer dans la chambre, nous remarquons que le cadenas verrouillant la porte n’est pas dans une position normale, et qu’une vis de la plaque métallique, où est accroché le cadenas, est à moitié dévissée. Quelqu’un était en train d’essayer de rentrer dans la chambre et nous sommes arrivés juste à temps ! Nous bloquons la porte avec la table de nuit car il est impossible de la fermer depuis l’intérieur et nous essayons de dormir… pas très rassurés.
A 5h du matin, nous entendons un fort remue-ménage dans le couloir. Un peu traumatisés de l’expérience de la veille, Guillaume sort s’assurer que personne n’est en train d’essayer de rentrer dans le local où nous avons laissé nos vélos. Tout est en ordre, c’est seulement l’heure de départ des routiers. Nous nous rendormons jusqu’à 7h, heure du réveil. L’étape du jour ressemble fortement à celles des jours précédents. Nous arrivons dans le village d’El Tholar en fin de journée. L’hôtel est propre, la douche chaude et le petit lit, comme annoncé sur l’application iOverlander, fortement incliné vers le centre. Pas idéal pour bien dormir, ce mini-lit banane s’avère par contre assez efficace pour lutter contre le froid !
Le 16 juillet est notre dernier jour de vélo avant 3 semaines de voyage avec les parents de Jade. Nous sommes plus motivés que jamais à rejoindre La Paz. Après une matinée toujours aussi monotone, les décors changent et les montagnes de la cordillère royale commencent à apparaitre. Nous mangeons nos maigres sandwichs pain-fromage avant de rentrer dans El Alto, ville surplombant La Paz, située sur le plateau à 4’150 m d’altitude. La circulation est dense mais nous progressons bien. Nous atteignons une des stations de téléphérique permettant de rejoindre La Paz située en contrebas et le panorama se dévoile. C’est incroyable ! La ville de La Paz est construite dans un canyon qui descend jusqu’à 3’650 m. Le relief est bien accidenté et pourtant, les flancs du canyon sont bâtis de toute part. Nous décidons de descendre en vélo en suivant une petite route plutôt que la grande autoroute… Décision que nous regrettons 5 minutes après nous être lancés ! Premièrement, la pente est super super raide. Jade est terrorisée et Guillaume perd son frein avant qui surchauffe trop. Deuxièmement, nous passons au milieu de quartiers peu recommandables où nous nous faisons attaquer par plein de chiens errants. Soudain, la route est coupée par un immense glissement de terrain. Heureusement, il est possible de passer à pied en poussant les vélos. Nous finissons par arriver au centre ville et rejoignons l’hôtel qui sera également le dernier hébergement de nos 3 semaines d’aventure avec les parents de Jade. L’hôtel est très beau et cela nous fait tout bizarre de retrouver tant de confort : douche chaude sans fil électrique apparent avec pression, grand lit plat, propreté impeccable. Après avoir entreposé les vélos derrière le mini bar de l’hôtel, nous allons fêter notre arrivée et le début de nos « vacances » dans un restaurant mexicain ! Demain, nous devons prendre le bus jusqu’à Santa Cruz de la Sierra où nous retrouverons Valérie et Gilles, les parents de Jade !

Retour sur la terre ferme Dernière montée de la journée Le long de la ruta 603 Maison en pisé Chapelle le long de la ruta 1 Vue sur La Paz et le Nevado Illimani

Coups de coeur

Uyuni: The Hot Sport — Très bonne cuisine dans un style gastronomique pour un prix très abordable.
Uyuni: Salar d’Uyuni — Expérience incroyable de rouler dans cette étendue blanche à perte de vue.
Salinas de Garci Mendoza: Tambo Salinas Restaurant & Cafe — Super petit déjeuner pour un prix plus qu’abordable. L’hospitalité d’Enzo est incroyable. Une pépite au milieu de nulle part !

Portail de bienvenue Wagon abondonné le long de la voie Cementerio de Trenes Sur les traces des 4x4 Seuls au monde Coucher de soleil Déjeuner Comme des enfants La monture de Guillaume La monture de Jade Tourjours seuls au monde Descente sur le village Volcán Tunupa Laguna Jayu Khota Fin de jounée Vue sur le Nevado Illimani Vue sur La Paz et le Nevado Illimani